IRIS, un conte initiatique de Hermann Hesse
Mise en scène et interprétation: Gérard Etienne

 

Gérard Étienne s’empare du conte IRIS d’Herman Hessse, prix Nobel de littérature 1946. Un texte écrit à la toute fin de la première guerre mondiale, comme une réponse à la folie des hommes et à la crise guerrière que l’Europe venait de traverser.

« Iris est un conte émouvant, poétique, sensuel, où le grand poète et romancier de langue allemande, Hermann Hesse, montre comment une femme et une fleur peuvent bouleverser la vie d’un homme et le relier à l’essentiel. » Sur la route d’Anselme, Iris. Femme mystérieuse, à l’image de la fleur, hors du monde, elle interroge Anselme et, comme un maître zen, va déclencher une mutation décisive en le poussant sur la voie de sa mémoire perdue.
Pour cela, il faudra qu’Anselme renonce à ses désirs, retrouve son âme d’enfant et le lien avec son être intérieur. Alors, Anselme pourra percer le mystère de l’image et découvrir que la matière n’est autre que le vide. Ce que les sagesses orientales appellent la Voie ou l’ Eveil.

Gérard Etienne – qui a été formé aux arts martiaux par un maître chinois – sait tout de l’art du placement du corps mais il sait aussi s’effacer derrière la magie absolue de ce texte qui enveloppe, transporte, enchante. A la fin, sa voix, mince comme un souffle, nous laisse plein de ces rêves auxquels nous avions nous aussi peut-être trop vite renoncé.

Le ton, comme la mise en scène, se veulent minimalistes, pour ne pas empêcher la poésie du texte. Seul sur une scène complètement nue, l’acteur s’approprie le personnage d’Anselme, et trouvera l’aide étonnante d’ IRIS, une femme singulière et magnétique, qui le guidera sur la route de lui-même.

En 2015, le spectacle est salué par la critique à Paris.